La ville a consacré un itinéraire à Raphaël qui mène à la découverte du peintre d’Urbino, en partant des œuvres exposées à la Galleria Nazionale delle Marche et en terminant par la maison où le peintre est né. En effet, une fois arrivé à Urbino, on ne peut s’empêcher d’entrer dans la maison de Raphaël, peut-être poussé par la curiosité de trouver des liens entre le lieu et le génie. Les attentes de ceux qui entrent dans la maison d’un artiste dans cet esprit sont le plus souvent déçues. Pourtant, de la Maison de Raphaël, on retire une conscience très précise de l’environnement dans lequel Raphaël est né : une grande maison, issue d’une famille aisée, qui possède un atelier donnant sur la rue. C’est l’atelier où Raphaël a appris les tout premiers rudiments du dessin et de la peinture, avec les autres apprentis et artistes qui le fréquentaient. Une Vierge à l’Enfant, considérée comme le tout premier exemple de l’art du peintre, peut également être admirée directement dans la maison. Copies, faux, tableaux aux attributions erronées et majoliques donnent la mesure de la diffusion du mythe d’un peintre d’une perfection et d’une grâce exemplaires en des lieux et des temps donnés. Le Musée de la Maison de Raphaël raconte également comment, à partir du XIXe siècle, Raphaël a fait l’objet d’un culte et d’une vénération qui ont été à l’origine de la création d’une Académie qui lui était dédiée, le destinataire de dons et le promoteur de l’achat de la Maison et de la création du monument à Raphaël.