Une action commune est nécessaire pour la remise en état des liens de communications entre Nice et l’Italie

Mener une action commune et favoriser, sur un délai le plus court possible, la remise en état des voies de communication entre les territoires piémontais et ligures et le sud de la France.

Voici l’objectif le plus urgent parmi les nombreux thèmes partagés, vendredi 22 janvier, pendant la visio-conférence s’étant déroulée entre les responsables des Chambres de Commerce partenaires pour le développent et la coopération transfrontalière.

Autour de la table ronde à laquelle ont participé la CCI de Cuneo, Eurocin Geie, la CCI Riviere Liguri, la CCI de Nice et la CCItalienne de Nice, la volonté était claire dans le sens d’une action chorale afin d’accélérer les interventions. Des actions conjointes sur la programmation européenne ont également été évoquées.

Chaque jour, ce sont environ 100 entreprises qui se déplacent de Cuneo pour travailler entre Imperia, Monaco et la Côte d’Azur; il est donc indispensable d’agir afin de limiter les dommages économiques déjà importants, qui augmentent de jour en jour. Au rallongement des temps de déplacement journaliers s’ajoute le coût plus élevé du tronçon autoroutier de la A6 Cuneo-Savona-Vintimille.

“La Côte d’azur représente le marché le plus important pour nos entreprises- ha souligné Patrizia Dalmasso, qui vient d’être réélue récemment à la tête de la Chambre de Commerce Italienne de Nice – De plus, le tourisme est également fondamental. Afin de mesurer l’importance du flux qui lient nos deux pays, il suffit de savoir que chaque année ce sont 2 millions d’italiens qui organisent leurs vacances sur la Côte d’Azur et qu’ils y détiennent 25000 résidences secondaires. 10% du flux touristique en Ligurie et dans le Piémont est représenté par les touristes français avec 195.000 séjours dans le département d’Imperia et 105.000 sur celui de Cuneo.

Du côté français, des fonds ont déjà étaient attribués à la reconstruction ; il est indispensable d’agir du côté italien, avec un regard particulier également à la voie ferroviaire. »

Pendant la rencontre, M. Jean-Philippe Peglion, délégué aux transports et aux infrastructures de la CCI Nice CA, a rappelé que la route de la Roya dépend spécifiquement des services du Département des Alpes-Maritimes, qui a récolté presque 3 millions d’euros en donations de la part de particuliers et des collectivités. De plus, La Région Sud a prévu 307 millions pour la reconstruction des vallées touchées par les inondations. « Dans notre Pays, la volonté est de commencer les travaux dès le printemps prochain et des efforts considérables sont fait pour y parvenir ».

« Nous ne pouvons pas attendre encore  – a commenté le président de la CCI de Cuneo, Mauro Gola— Les infrastructures représentent un élément fondamental pour toute l’économie et le marché français est la première débouchée de notre marché local et national. Si l’on considère qu’il faudra entre 2 et 3 ans pour reconstruire le lien routier et que la date de livraison du chantier n’a pas encore été fixée, – continue Gola – nous demandons aux institutions compétentes des mesures immédiates, de la réduction du péage autoroutier Turin-Savona pour les tronçons professionnels et touristiques de Vintimille à Cuneo, aux investissements pour la remise en marche, dans un cadre sécurisé pour un volume plus important de trafic, de la ligne ferroviaire Cuneo-Nice, outre un état des lieux ponctuel de la reconstruction de la Vallée de la Roya.

“Nous sommes tous d’accord qu’un moment de dialogue est fondamental, concernant la programmation européenne de la période 21/27 – a mis en évidence  pour Eurocin Geie, le PDG Ferruccio Dardanello – Le Geie peut devenir un point de référence pour la reprise de ce dialogue, et un élément coordinateur de cette nouvelle programmation. »

 Enrico Lupi, président de la CCI Riviere Liguri : « Nous ne pouvons nier que la pandémie et l’actuelle crise du gouvernement ont ralenti encore plus les rapports entre nos deux pays ; et parmi les requêtes à présenter aux institutions, il faut distinguer celles qui seraient réalisables à court terme, comme la diminution des tarifs autoroutiers, et les interventions qui demandent des temps plus longs, comme la remise en état des infrastructures ». La chambre de commerce que je représente adhère donc avec conviction aux thèmes abordés lors de la rencontre avec les collègues de Cuneo et Nice ; ils sont stratégiques pour la création d’une bonne action commune de lobbying. En Ligurie une discussion a déjà été mise en place avec la Région et avec la CCI de Gênes et une rencontre sera organisé dans les semaines à venir, pour maintenir l’attention sur ces thèmes. Je vais moi-même présenter ces thèmes à l’attention de mon conseil d’administration lors de la réunion programmée cette semaine.

Le président de la Chambre de Cuneo Gola a conclu : « nous avons présenté les requêtes des entreprises aux institutions compétentes et dans les prochains jours de nouvelles rencontres auront lieu avec le Préfet et le président de notre Département. En tant que Chambre de Commerce nous sommes dans l’attente de l’approbation d’un projet du regroupement national des CCI afin d’aider les territoires touchés par les inondations, avec des initiatives de support à la reprise du tourisme.

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